"Notre vie : c'est l'Evangile"

24ème dimanche du temps ordinaire

17 septembre 2023

Vivre l'Evangile aujourd'hui, avec Claire...

et le texte de l'évangile du dimanche

Par I, Sailko, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=22161012

Evangile selon saint Matthieu 18, 21-35

En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander :
« Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? »
Jésus lui répondit :
« Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois.

Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait :
‘Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.’
Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant :
‘Rembourse ta dette !’
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait :
‘Prends patience envers moi, et je te rembourserai.’
Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit :
‘Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?’
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.

C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

Dans toute vie de groupe, il y a forcément des avis différents, des incompréhensions, des heurts, des situations impossibles... Cela est inévitable. Comment régler ces désaccords ? Après 42 ans de vie au monastère, voici ce qu'institue Claire dans sa Règle composée au soir de sa vie.

"Si une sœur, à l'instigation de l'ennemi, pèche gravement, si elle ne se corrige pas après avoir été avertie deux ou trois fois par l'abbesse ou par les autres sœurs, elle recevra une pénitence… Tant qu'elle résiste, on priera le Seigneur d'éclairer son cœur… L'abbesse et les autres sœurs doivent bien prendre garde de s'irriter et de se troubler… car la colère et le trouble sont un obstacle à la charité en soi et dans les autres."

(Règle de sainte Claire 9)

Et dans ma vie, peut-être y a-t-il quelque chose qui m'empoisonne, que je n'arrive pas à pardonner… Jésus lui-même a dit : " Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font ". C'était trop dur. Il en a laissé le soin au Père des miséricordes.
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