6ème dimanche de Pâques

5 mai 2024

Par Craig Ledbetter, USDA ARS — Cette image a été publiée par l’Agricultural Research Service, l’agence de recherche du Département de l'Agriculture des États-Unis, avec l’identifiant K10487-1 (suivant)., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1225667

Evangile selon saint Jean 15, 9-17

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »

"Un jour, François appela frère Léon et lui dit : Ecris quelle est la vraie joie. Si un messager arrive et dit : tous les professeurs de l'université de Paris sont entrés dans l'Ordre, écris que là n'est pas la vraie joie. De même, si tous les prélats d'outremonts, archevêques, évêques, et aussi les rois de France et d'Angleterre le font aussi, écris que là n'est pas la vraie joie. De même, si mes frères sont allés chez les infidèles et les ont tous convertis à la foi. De même ; si Dieu m'accorde une telle grâce que je guéris les malades et fais beaucoup de miracles, je te le dis : en tout cela n'est pas la vraie joie. - Mais alors, quelle est la vraie joie ? demanda Léon. - Je rentre de Pérouse et viens ici par une nuit noire. Il fait un temps d'hiver boueux et si froid que des morceaux de glace pendent en bas de ma tunique, me fouettent sans cesse les jambes et le sang coule de ces plaies. J'arrive couvert de boue, complètement frigorifié et glacé à la porte. Après que j'ai longtemps frappé et appelé, un frère arrive et me demande : Qui est-ce ? Je réponds : Frère François. Et il me dit : Va-t'en, ce n'est pas une heure convenable pour circuler, tu n'entreras pas. Et à celui qui insiste, il répondrait à nouveau : Va-t'en, tu es un simplet et un ignare, de toutes manières tu ne viens pas chez nous car nous n'avons pas besoin de toi. Moi je me tiens à nouveau debout devant la porte et je dis : Pour l'amour de Dieu, accueillez-moi cette nuit. Et lui de répondre : Non, je ne le ferai pas. Va à l'hôpital des lépreux et demande là-bas. Je te le dis : Si je garde patience et ne suis pas perturbé, là est la vraie joie, la vraie vertu et le salut de l'âme."

(Fioretti 8)

Par cette parabole, François nous révèle le fond de son cœur. Si comme nous invite Jésus, il a toujours cherché à demeurer dans son amour, alors, plus forte que les tribulations, une paix inaltérable l'habitait.
"Et moi, quelle est ma réaction face aux désagréments du quotidien ? Suis-je abattu ? en colère ? accusateur ? Ai-je expérimenté qu'après un temps de prière, je suis plus en paix et plus en capacité de relativiser ? Quel est mon roc dans la tempête ? Quelle Parole puis-je murmurer pour rester fermement attaché au Seigneur et demeurer dans son amour ?"
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