Lecture
du livre des Actes des Apôtres
Quand arriva le jour de la Pentecôte, au
terme des cinquante jours après Pâques, ils
se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain un bruit survint
du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient
assis en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent
des langues qu'on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il
s'en posa une sur chacun d'eux. Tous
furent remplis d'Esprit Saint : ils se mirent à parler en d'autres langues, et
chacun s'exprimait selon le don de l'Esprit.
Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux,
venant de toutes les nations sous le ciel. Lorsque ceux-ci entendirent la
voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient
en pleine confusion parce que chacun d'eux entendait
dans son propre dialecte ceux qui parlaient. Dans la stupéfaction
et l'émerveillement, ils disaient : " Ces gens qui parlent ne sont-ils
pas tous Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans
son propre dialecte, sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Élamites,
habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de
la province du Pont et de celle d'Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie,
de l'Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène, Romains
de passage, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous
nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. " Évangile
de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 20, 19-23) C'était
après la mort de Jésus ; le soir venu, en ce premier jour de
la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient
verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était
là au milieu d'eux. Il leur dit : " La paix soit avec vous ! "
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les
disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur
dit de nouveau : " La paix soit avec vous ! De même que le Père
m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. " Ayant ainsi parlé,
il souffla sur eux et il leur dit : " Recevez l'Esprit Saint. À
qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui
vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. "
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L'évangile
de ce jour ne relate pas ce qui s'est passé au jour de la Pentecôte,
car tous les évangélistes ont terminé leur récit avec
le retour de Jésus au ciel, au jour de l'Ascension. Mais les
Actes des Apôtres ont pris le relais et
le récit de la Pentecôte qui y figure en bonne place,
a été choisi comme 1ère lecture de la messe de ce jour. Alors,
pour une fois, c'est cette lecture que nous allons méditer.
Avant
même d'être pour les chrétiens la fête de la venue du
Saint Esprit, la Pentecôte était pour les
juifs la fête de la célébration de l'Alliance entre Dieu et
son Peuple. Les apôtres étaient donc
tous réunis ce jour-là, avec Marie,
quand un vent violent secoua la maison où
ils étaient et l'Esprit Saint sous forme de langue
de feu descendit sur chacun d'eux. (Le feu était un symbole
de Dieu : Dieu était apparu à Moïse au milieu d'un buisson
en flamme). Aussitôt les disciples se mirent à
proclamer les merveilles de Dieu et tous les comprenaient, chacun dans sa langue. Mais
qui est cet Esprit Saint ? En hébreu,
le mot signifie souffle. Le souffle, c'est le principe de vie. Dès que
nous sommes essoufflés, nous expérimentons à quel point le
souffle est nécessaire à la vie, du reste quand quelqu'un meurt
on dit qu'il a rendu le dernier soupir. Mais ce souffle, cette Vie qui se communique,
c'est la Vie même de Dieu qui est personnifiée,
c'est l'Esprit de Jésus et du Père dont le Christ avait promis la
venue. Dès que les apôtres l'ont reçu, eux qui
était toujours dans un lieu bien verrouillé
par peur des juifs, ils sont soudain remplis
de courage et se mettent à proclamer les merveilles de Dieu.
Plus encore, tous les comprennent chacun dans sa langue.
Et selon l'ordre de Jésus, ses disciples iront jusqu'au bout du monde proclame
l'évangile. Le
Saint Esprit, nous le recevons par le sacrement de confirmation mais aussi chaque
fois que nous l'invoquons il nous entend car il habite toujours en nous.
C'est lui qui nous donne Amour, force et lumière
pour vivre selon l'évangile. Alors, ne nous privons pas de lui
parler, de l'appeler au secours. La
séquence (long poème composé pour être chanté
entre la 2è lecture et l'évangile), exprime admirablement
l'uvre de l'Esprit-Saint en nous. Nous pouvons toujours la faire
nôtre : Viens,
Esprit Saint, en nos curs et envoie du haut de ciel un rayon de ta
lumière. Viens en nous,
père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière
de nos curs. Consolateur
souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur. Dans
le labeur, le repos ; dans la fièvre, la fraîcheur ; dans les
pleurs, le réconfort. Ô
lumière bienheureuse, viens remplir jusqu'à l'intime le cur
de tous tes fidèles.
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